Formation aux méthodes et techniques de la photographie



Le Master Pro Archéologie de l'objet, du bâti et du site dispensé par l'université Lumière, Lyon 2, propose un enseignement complet aux techniques et méthodes photographiques. L'utilisation du matériel photographique, la mise en oeuvre de sa composition ainsi que les retouches qui en découlent sont autant de sujets abordés au fil de la formation.






Formation Quelques éléments de théorie Logiciels






L’apprentissage de l’utilisation d’un appareil photographique numérique (apn) par la mise en oeuvre de réglages manuels s’effectue sous l’égide de M. Christian Thioc au Musée des Moulages ainsi qu’au Musée Gallo-Romain de la ville de Lyon. La confrontation régulière aux oeuvres (soumises à des contextes de luminosité variés) permet un apprentissage rapide et efficace des spécificités de la photographie de mobilier archéologique ainsi que des réglages qu'il convient d'opérer. M. Thioc prend soin d'effectuer des présentations techniques globales chaque semaine ainsi qu'un suivi particulier de chacun au cours des séances afin d'individualiser les conseils et approfondir ponctuellement certains points.





Des appareils photo numériques sont mis à disposition des étudiants dans le cadre de cette unité d’enseignement afin de d’acquérir et développer une bonne maîtrise de ces appareils. Différents appareils sont utilsés, ce qui permet de se familiariser avec l'utilisation globale des boitiers plutôt que de se former au maniement d'un seul modèle.





En plus des appareils en eux-mêmes, de nombreux outils sont à la disposition des étudiants leur permettant ainsi de penser, organiser et construire au mieux leurs photographies. A cet égard, les espaces de travail au Musée des Moulages permettent différentes approches quant à la luminosité.

Les éléments mis à disposition des étudiants se composent de pans de tissus noirs pour faire les trames de fond (fixés avec gaffeur), mais aussi d'éclairages variés dont l'efficacité est améliorée par l'utilisation de réflecteurs. Les variantes obtenues sont ainsi directement appréciées par chacun qui peut juger de l'utilisation de ce matériel et ainsi faire évoluer son approche.





Le cadre, le Musée des Moulages, offre un espace idéal pour effectuer de nombreuses prises de vues et s’essayer à des compositions photographiques variées d'autant plus que de nombreuses sculptures des éléments de divers de mobiliers sont aussi intégrés dans la formation. La variété des matériaux ainsi photographiés nécessite de développer les approches photographiques.


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De nombreux sites sur internet proposent de bons tutoriels pour l’apprentissage de la prise en main et l’utilisation des appareils (voir ce site par exemple). Il ne s’agit pas ici de se substituer à leurs conseils et pédagogies avisés mais plutôt d’évoquer les aspects théoriques de la photographie en lien avec l’archéologie.

Des aspects théoriques sont fondamentaux pour l’utilisation des appareils photos numériques.

La lumière est l’élément principal de toute photographie. Il faut apprendre à la régler. Le diaphragme intervient justement lors du déclenchement d’une photographie régulant la quantité de lumière qui traverse l’objectif. Il interagit notamment avec la vitesse d’obturation (l'obturateur est une forme de rideau qui s'ouvre et se referme) lors de la prise d’une photographie. L’interaction des deux, et leur équilibre dans l'intensité lumineuse, permet d’obtenir diverses profondeurs de champ (il est ainsi plus aisé de jouer entre les parties nettes et floues d’une photographie). La lumière qui traverse le diaphragme est numériquement codée lors de son contact sur le capteur de l'appareil dont on peut régler la sensibilité lumineuse (ISO). Il remplace la pellicule photographique sur les APN.

Lors des prises de vues, il est préférable de s'assurer que le format d'image RAW est activé, permettant ainsi d'avoir des images dont les données n'ont pas été compressées en format ".jpg".

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Les ressources informatiques de l’université Lyon 2 donnent accès à deux logiciels principalement utilisés dans le cadre du traitement des photographies. Ces deux logiciels présentent l'intérêt de fonctionner à partir de calques qui se superposent autorisant un jeu plus subtil dans les retouches et les effets qui sont opérés sur les photographies. Il est ainsi plus aisé de cibler l'impact de ses attentes par des filtres et retouches auxquels on peut conférer des caractéristiques propres.

Photoshop

Photoshop est un logiciel de retouche d’image qui a toute sa place dans cette formation technique de l’archéologie.


Remarques préliminaires

L'apparition de Photoshop a indéniablement engendré un bouleversement dans l'évolution du graphisme. S'il n'est pas le seul logiciel a offrir de nombreuses capacités aux utilitateurs, il est certainement celui qui s'est le plus renouvelé pour répondre aux attentes des professionnels de l'image. Créé en 1987, le logiciel connaît actuellement (depuis avril 2012) une nouvelle déclinaison intitulée CS6 offrant toujours plus de possibilités graphiques.

A l'instar du logiciel Adobe Illustrator utilisé dans le cadre du dessin assisté par ordinateur (DAO), Photoshop fonctionne avec un système de calques qu'il est important de comprendre. Ces calques s'apparentent à de véritables calques, offrant donc les mêmes potentialités dans leur superposition. Ainsi, plutôt que d'effectuer des manipulations sur l'ensemble de l'image travaillée, Chacun des calques créés peut être retouché indépendamment des autres. Cette approche de la retrouche d'image offre ainsi une subtilité accrue dans la réalisation par une application de filtres et effets mieux ciblée et maîtrisée.

Loin de pousser le logiciel dans ses derniers retranchements, l’archéologue doit être en mesure de pouvoir faire des corrections sur une photographie (ex : substituer une mire neuve à une mire dégradée ; faire des corrections de lettreurs ; effacer des éléments perturbant la bonne lecture de la photo) tout en permettant de corriger les effets de distorsions liés à la perspective (faire des photos redressées). Photoshop a cette faculté de permettre de détourer des éléments que l’on souhaite isoler d’un fond ou de le corriger selon ses attentes.



Exemples d'application :

En fonction du développement souhaité, des recadrages peuvent être nécessaires. Mais il peut aussi s'agir de redresser une photographie dont la ligne d'horizon est de travers. Pour ce faire, il faut utiliser l'outil Mesure (Maj + i) puis aller dans le menu Image/Rotation de la zone de travail/Paramétrée afin de corriger ce problème. Une rotation va alors s'effectuer et laisser place à une zone blanche que l'on peut supprimer par l'outil recadrage (touche c du clavier). Toutefois, l'effet de la perspective peut déformer la réalité observée lors de la prise de vue. L'outil recadrage va à nouveau pouvoir pallier ce problème. Il suffit de réaliser une sélection et de cocher l'option perspective afin de pouvoir déformer le cadre de l'image selon les critères souhaités.

Le bruit qui affecte les photographies résulte de la luminosité dont la sensibilité (en iso) est trop élevée lors de la prise de vue voire suite à des modifications effectuées sous photoshop. D'emblée, il convient de préciser qu'il est quasi impossible de faire disparaitre intégralement le bruit qui affecte une photographie. Toutefois diverses méthodes peuvent être d'une grande aide. L'une d'elle consiste à dupliquer le calque de la photographie puis d'appliquer un flou glaussien à ce dernier : Filtre/Atténuation/Flou glaussien. Cette méthode peut être améliorée si on diminue de 50% l'opacité du calque ainsi obtenu.



Enfin, des nombreux outils permettent de modifier couleurs et lumières afin de restituer, au mieux, les vestiges photographiés. Toutefois, le logiciel Lightroom s'avère tout aussi performant en la matière et il peut paraître judicieux d'apprendre à le manier pour obtenir de bons rendus photographiques.



Lightroom

En ce qui concerne les réglages de lumière, l’utilisation du logiciel lightroom s’avère être une précieuse ressource.
En effet, Adobe Photoshop Lightroom est un logiciel développé afin d'assister les photographes (amateurs avertis ou professionnels) dans le traitement en post-production de leurs photographies. Très efficace, il peut se substituer au logiciel Photoshop pour l'essentiel des tâches relevant de la luminosité ou coloration de la photographie.

Le logiciel Lightroom se compose de plusieurs modules permettant notamment d'organiser les images, d'effectuer un développement non destructif et l'édition de fichiers Raw, Psd, Tiff ou Jpeg.


La retouche chromatique

Certaines fonctionnalités apportent des effets significatifs qui permettent d'effectuer des retouches non négligeables sur les photographies. Nous présentons ici le volet de droite du logiciel, à partir duquel de nombreuses opérations de retouche sont effectuées.

Saturation : désaturer = noir et blanc
Courbe des tonalités : Elle se présente sous forme d'une diagonale qui, dans l'idéale, doit prendre la forme d'un "S".
TSL/Couleur/NB : Petit point en haut à gauche : lorsque l'on clique sur la couleur dans la photographie, le curseur en est alors affecté.
Détail : régler la netteté de l’image. Gérer la réduction du bruit.
Correction de l’objectif : profil > activer la correction de profil > rechercher l’appareil photo.
Effet : corriger le grain
Etalonnage : Depuis 2012 tout est mieux géré. Pour une meilleure impression des fichiers RAW.


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