Le dessin d’objets
Le dessin technique est essentiel en archéologie. On le retrouve dans toutes les phases d’une fouille : coupes stratigraphiques, relevés, plans. Il est notamment utilisé en post-fouilles pour les pour la céramique et les petits objets. Ces dessins constituent des archives de fouilles qui sont ensuite conservées avec le mobilier archéologique.
Cet enseignement nous a été dispensé pas Eric Bayen, archéologue à l’INRAP. Il nous a montré deux façons de réaliser le dessin d’objets.
Le dessin manuel
Le dessin peut se faire à la main pour les objets de plus ou moins grande dimension.
Pour ce faire, le matériel nécessaire se constitue de :
_ Papier millimétré et crayon
_ Un diamétron (pour mesurer le diamètre d’une céramique)
_ Un pied à coulisse (pour la mesure de l’épaisseur de l’objet)
_ Un conformateur (pour reproduire le profil des objets).
Figure 3 : Diamétron permettant de mesurer le diamètre
Figure 1 : Conformateur permettant de reproduire le profil d’un objet
Figure 2 : Crayon, réglet, règle en T (pour mesurer la hauteur d’un objet) et papier millimétré
Le dessin va permettre de mettre en évidence des détails qui ne sont pas visibles sur la photographie. Une fois l’objet reproduit fidèlement, avec les mesures exactes, on peut passer à la phase DAO.
Le Dessin Assisté par Ordinateur (DAO)
Le dessin assisté par ordinateur (DAO) permet la mise au clair des « minutes » (dessins réalisés à la main). Les objets de petite taille peuvent être scannés ou photographiés à l’échelle 1/1. L’avantage de cette solution est de travailler directement à partir de l’image. Ainsi, on peut revenir autant que possible à l’image pour parfaire les détails du dessin.
Ils sont réalisés en suivant un certains nombre normes permettant leur l’intégration dans des publications de rapports d’opération et d’articles. Ces normes concernent :
- la taille des traits : les contours vont être plus épais que les traits de détails pour donner du volume à l’objet dessiné.
- la représentation des ombres va accentuer cet effet de volume par un jeu de points. Plus l’espacement des points se resserre, plus l’ombre est importante.
- la mise à l’échelle est essentielle pour connaître la taille réelle de l’objet. Une échelle graphique est donc obligatoire dans la mise en page finale du dessin.
E. PONCET
Figure 4 : Photographie d’une semelle de chaussure en cuir endroit et envers. Cliché : support de cours d’E. Bayen
Figure 5 : Dessin de la semelle de chaussure. DAO : E. Bayen
Directeur : Franck Perrin - Administration : Maud Roy - Site réalisé par Alain Gazet