Photo
Le cours de photographie du Master professionnel d'Archéologie, de l'objet, du bâti et du site est divisé en deux parties : la photographie et la retouche numérique.
La première partie de ces enseignements se déroulera au Musée des Moulages et au Musée Gallo-romain de Fourvière. Dans ces deux endroits, nous découvrons les bases de la photographie, mais aussi son histoire. Le contexte s'y prête à merveille : on se trouve au milieu des moulages de sculptures connues, d'épigraphie et de mobilier archéologique composé de matières diverses. Ces matières mises à notre disposition nous offrent la possibilité d'apprendre les différentes techniques pour photographier des objets en verre, des petits objets comme des monnaies et des statues en jouant sur l'angle, la focale, l'éclairage… L'objectif sera donc de donner les rudiments de cet art aux étudiants grâce à un matériel professionnel : appareil reflex, éclairage,…
Ensuite, les cours changent de lieu pour se dérouler dans les salles informatiques de l'université. Nous découvrons l'utilisation de deux logiciels importants : Photoshop et Lightroom. Ces deux outils permettent aux archéologues de retoucher leurs photographies à l'aide de nombreuses techniques. On apprend entre autre à retoucher une photographie, la recadrer, changer les couleurs ou améliorer la lumière. Lightroom permet en plus de classer les clichés selon des mots-clés dans différents albums. Ce logiciel aide également à créer des photos qui pourront être mises sur le web.
Ces cours aident les étudiants à maîtriser les outils nécessaires à l'archéologue d'aujourd'hui que sont la photographie et la retouche numérique.
Quelques notions et techniques :
Le diaphragme : C'est un dispositif qui permet de régler la quantité de lumière qui va traverser l'objectif de l'appareil photo lors du déclenchement. Et évidement, plus il y a de lumière qui entre, plus la photo est claire et vis versa.
L'obturateur : C'est le mécanisme réglant la durée d'exposition. Cette durée est synonyme du temps pendant lequel la lumière arrive sur le capteur. Donc, plus l'obturateur reste ouvert longtemps, plus la photo sera lumineuse, et inversement.
Le capteur : C'est un composant électronique qui réagit sous l'impact de la lumière.
Ouverture : On parle du réglage du diaphragme, dans le but de laisser entrer plus ou moins de lumière pendant un certain temps.
La distance focale : C'est la distance (en mm) qui sépare l'objectif du capteur. Par exemple, une optique de 20mm est un « grand angle » qui permet d'avoir une vision très large, à l'inverse, une optique de 400mm permettra de faire des zooms importants.
La composition et le cadrage : C'est un point important mais souvent négligé. Il s'agit de disposer le sujet dan la photo. Une photo bien composée doit être compréhensible, au premier regard on doit pouvoir remarquer le sujet principal. Pour cela, il est plus simple de respecter la règle des tiers : il faut placer son sujet sur un point fort de l'image, c'est-à-dire à un croisement des lignes de force. Cette règle s'appliquera à tous les sujets, même quand il s'agit du ciel.
La lumière : La lumière est l'élément principal d'une photo. Pour pouvoir l'utiliser au mieux, il faut partir d'un constat simple : plus on laisse entrer de lumière, plus la photo sera claire et inversement. Il faut donc, pour éviter ces désagréments, jouer avec le temps d'exposition et l'ouverture du diaphragme.
Le temps d'exposition : Il se mesure en millièmes de secondes, centièmes de secondes, dixièmes de secondes et secondes. Si le temps d'exposition est court, il y a moins de chances de faire une photo floue, mais il faut beaucoup de lumière sinon la photo sera trop sombre. À l'inverse, si le temps d'exposition est long, on pourra faire une photo claire même dans l'obscurité, par contre il y a des chances que la photo soit floue si on n'utilise pas un trépied.
L'ouverture du diaphragme : C'est simplement la taille du trou qui laisse passer la lumière au niveau de l'objectif. Donc, plus il est grand, plus la lumière entre et vis versa.
Tous ces paramètres servent à régler son appareil photo dans différentes situations de prise de vue : paysage, portrait, photos de nuit,… En archéologie, il faudra surtout s'adapter à l'objet en lui-même et à la matière qui le compose. Il faudra, par exemple, éviter au maximum les reflets pour un objet en verre. Après avoir fait ses photos, il conviendra de les retoucher avec un logiciel comme Photoshop.
Le logiciel Photoshop permet de retoucher et modifier les photos que l'on a prises grâce aux techniques précédentes. Les outils sont faciles d'utilisation et les possibilités multiples. On peut recadrer son image, la rogner, changer les couleurs, la mettre en noir et blanc, changer les
contrastes. L'apprentissage d'un tel logiciel se fait surtout en pratiquant et il difficile d'en expliquer le contenu sans l'avoir sous les yeux. Voici donc quelques exemples de modifications.
Création d'un panorama (à partir de trois photos) :
Eclaircissement d'une photo :
Enfin, ces photos peuvent être retouchées avec le logiciel Lightroom. On peut effectuer des réglages très précis sur la couleur et le contraste, corriger des zones ciblées, ajuster la densité à l'aide des outils Densité -/+, convertir les clichés en noir et blanc, accentuer le grain, réduire le bruit, régler la netteté,… Les modifications ne sont pas destructrices, on peut donc à tout moment retrouver l'image d'origine. Et comme pour Photoshop, les outils sont multiples et l'apprentissage se fait avant tout par la pratique. Ce logiciel permet également d'afficher, examiner, sélectionner facilement les photos, agrandir une image ou en comparer plusieurs très rapidement. Il permet aussi de classer et retrouver rapidement ses images. On peut aussi regrouper des photos, leur associer des notations et des mots-clés, gérer sa bibliothèque et trier ou rechercher les photos selon une multitude de critères. Ceci est un outil non négligeable dans le métier de l'archéologue car sur une fouille des centaines de photos peuvent être prises.