Le dessin manuel.

Le dessin manuel précède en archéologie le Dessin Assisté par Ordinateur (DAO). Il est réalisé sur le terrain dans le cas du relevé, et plus souvent en laboratoire pour le dessin d'objets et de céramique. La précision, la netteté ainsi que le respect de l'échelle (les dessins d'objets sont réalisés à l'échelle 1) doivent être doublés d'une relative rapidité pour constituer un bon dessin.

Figure ci-dessus : Diametron

Afin d'optimiser les chances de réaliser un bon dessin, il faut s'aider de différents outils. Le dessin peut être réalisé sur du papier millimétré, du papier calque, ou sur du papier à carreaux de 5x5mm. Le profil des objets est relevé à l'aide d'un conformateur, puis tracé au crayon sur la feuille. L'idéal est de produire un trait unique et fin, qui sera facilement identifiable dans l'hypothèse d'une reprise en DAO.

Le réglet et le pied à coulisse permettent de prendre des mesures précises d'épaisseurs et de longueurs, et de restituer le plus fidèlement possible les parties les moins visibles des objets. Dans le cas de certaines céramiques complètes, l'utilisation empirique d'un fil de fer qu'on introduit par le col permet, un peu comme le conformateur, de relever l'intérieur de l'objet.
Le diametron est une feuille imprimée sur laquelle sont dessinés des cercles concentriques, pouvant aider à connaître le diamètre d'origine d'une céramique dont il ne reste presque rien.
Bien évidemment, à partir de cette base, tous les objets et outils permettant d'améliorer la qualité du dessin sont les bienvenus !

Tentatives de normalisation.

En archéologie, le dessin manuel est peu soumis à la normalisation. Toutefois, certaines règles sont généralement respectées.
Lorsque l'on représente une céramique à la main, l'idéal est de placer la coupe à gauche, et la vue extérieure à droite. Le dessin doit être divisé en son milieu par un axe vertical.
Pour les objets, on dessinera le nombre de vues nécessaires à la bonne compréhension de l'image. On doit pouvoir en connaître la longueur, l'épaisseur, les détails du décor et dans certains cas une ou plusieurs vues en coupe.
Un dessin est toujours réalisé à l'échelle 1.

Corentin Biets

DAO (Dessin Assisté par Ordinateur)

           
               La DAO en Archéologie consiste essentiellement à réaliser la mise au net informatisée de la documentation graphique et photographique de terrain issue des opérations de fouilles. Il s’agit d’assurer la mise en page de dessins sous forme de support visuel ou de planches, tout en respectant une règlementation bien précise, ainsi que des normes en usage pour le dessin scientifique, dans le cadre de sa diffusion et de sa publication (voir "la Normalisation du dessin en céramologie, Résultats de la table-ronde de Montpellier réunie le 7 avril 1976" ARCELIN P. & RIGOIR Y. et "La normalisation du dessin en Archéologie: le mobilier non céramique (métal, verre, os, bois, terre cuite). Résultats de la table ronde de Valbonne réunie le 12 juin 1980 au Centre de Recherches Archéologiques", FEUGERE M.).
            Le dessin archéologique se doit d’être particulièrement explicite et précis pour une bonne réutilisation ultérieure, sans la moindre perte de données et d’informations. Il a pour but l’identification et la représentation d’un objet, dont l’état de préservation peut être parfois mauvais.
            Pour la mise en œuvre d’un tel travail, il va être nécessaire de reprendre les scans de dessins, préalablement dessinés à la main. Pouvant s’agir d’objets (céramiques, objets en fer, etc.), de stratigraphie, de relevé de bâti ou encore de terrain, les productions seront alors rendues possibles grâce à des logiciels informatiques comme Adobe Illustrator®  (CS5 par exemple) ou encore Inskape®  (logiciel de DAO gratuit).
            Pour une meilleure restitution de l’objet ou de l’image en question, il faudra garder une certaine simplicité dans le dessin, tout en conservant un maximum d’informations offrant une grande lisibilité et une bonne compréhension pour toute personne désirant consulter les réalisations. Une réflexion sur la conception même du dessin vectoriel (échelle, plans à adopter, épaisseur des traits) sera alors de rigueur.

            Colin COUSIN

 

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