Archéologie de l'objet et du site - M2 Pro 2013 -2014

Photo

Présentation :

Le Master 2 Professionnel d’Archéologie de l’objet, du bâti et du site : représentation, archivage, diffusion ,offre une formation à la photographie et à ses nombreuses possibilités de retouche numérique. Il s’agit là d’outils précieux à l’archéologue d’aujourd’hui.

Sous les conseils et l’œil avisé de M. Christian Thioc, photographe pour le musée gallo-romain de Fourvière, les étudiants sont guidés, étape par étape à l’art visuel : théorique, technique et pratique.

Les cours sont donnés en deux temps et clôturés par une évaluation pratique des acquis ainsi obtenus.

En premier lieu, les étudiants sont réunis au musée des moulages pour être initiés à la photographie à l’aide d’un fascicule expliquant le vocabulaire spécifique à ce domaine ainsi que le mode de fonctionnement du matériel . Des appareils photo Reflex sont mis à leur disposition le temps de leur apprentissage. Le musée des moulages offre un terrain idéal pour s’initier à la photographie de musée puisqu’il dispose dans ses locaux d’ un large panel de matériel pouvant se retrouver dans d’autres musées : statues, marbres, fresques, mais aussi céramiques, verres, pièces de monnaie etc. sortis tout droit des réserves. Ainsi de la théorie, les étudiant passent à la pratique, installant eux même les conditions nécessaires à la bonne prise de photographie .Ceci donc à l’identique d’un studio photo : après avoir pris connaissance du fonctionnement et du mode d’installation du matériel d’éclairage, les drapés d’arrière-plan sont mis en place, les réglages de lumières permettant la création d’ambiances différentes sont effectués, et les essais de composition de l’image sont tentés. Les photos peuvent être prises !

En second lieu, les cours se passent à la faculté Lyon 2 en salle informatique où les étudiant sont formés à l’utilisation de divers logiciels de retouche photo tel que Photoshop ou Lightroom avec M. Alain Gazet. La photo parfaite est une photo retouchée car il est extrêmement difficile d’obtenir un tel degré d’exigence sur terrain et dans des conditions parfois sommaires.

Pour clôturer la formation, les étudiants se réunissent en groupe au musée gallo-romain de Fourvière dans le but de prendre une série de clichés définissant le musée. Tout le savoir-faire appris  est alors mis en pratique pour photographier l’intérieur, l’architecture, les objets en tout genre, l’extérieur, les paysages… c’est donc là un terrain de jeu varié où les conditions complexes rendent difficiles la pratique de la photographie mais qui se prête parfaitement à l’exercice demandé.

25 clichés sont ainsi demandés, 20 représentant le musée de Fourvière, et 5 le matériel photographié au musée des moulages. Bien entendu, toutes ces photos doivent faire l’objet de retouches numériques pour un rendu des plus parfait possible.

 

Lexique de la photographie : http://www.posepartage.fr/apprendre/lexique-photographie/

 

10 Conseils pour prendre une bonne photo :

 

1. Bien connaître son appareil photo numérique, se familiariser avec toutes les fonctions qu’il propose.

 

2. Ne viser dans le viseur que si vous avez un viseur digne de ce nom. Si on possède un reflex, utiliser le viseur. Si on utilise un compact numérique ou un bridge, préférez l'écran de visée.

 

3. Penser à la composition ! Lumière et couleur sont souvent privilégiés au  détriment de la composition. Mais une photo mal éclairée pourra toujours être compensée à l’aide de logiciel de retouche numérique alors qu’une mauvaise composition le restera. Seul le sujet et sa mise en valeur déterminera l’originalité et singularité de la photo.

 

4. Si l’on n’est pas sûr du réglage, faire toujours deux photos. La première avec le réglage que souhaité (ISO, vitesse, ouverture…) et une autre, en mode automatique.

 

5. Si le sujet bouge beaucoup, pour éviter de faire un flou :

o Le sujet est proche ? Mettre le flash.

o Le sujet est éloigné ? Augmenter le nombre ISO et la vitesse.

 

6. Maintenir fermement votre appareil : la majorité des photos ratées le sont à cause du fait que le photographe bouge au moment de la prise de vue (le mieux étant bien sûr de disposer d’un trépied solide pour fixer son appareil).

 

7. Si vous photographiez quelqu'un à contrejour , mettre le flash ! Cela permettra d'éviter l'effet sombre du sujet.

 

8. Photographier si possible quand la lumière est belle, c'est à dire peu de temps après le lever du soleil ou peu de temps avant son coucher, quand le soleil n'est pas trop haut dans le ciel et que les ombres sont longues.

 

9. Mieux vaut s'approcher que zoomer ! S’il y a moyen de le faire, cela permettra de gagner en qualité d'image.

 

10. Développer les photos. Une photo sur papier a son propre charme que l’écran d’ordinateur ne transcrira jamais.

 

 

Les logiciels de retouche numérique :

 

Photoshop :

 

C’est Le logiciel le plus connu, il est bien sur destiné aux photographes, professionnels de la création photographique ou graphistes et est bien sûr utilisé par les archéologues.

Apparu en 1990, il y a eu 14 versions de ce logiciel. Cependant, depuis le 1er août 2013, il n’a plus été possible de l’acheter . Depuis cette date, la version CS (Creative Suite) a laissé place à la version CC (Creative Cloud) et il faut désormais souscrire à un abonnement mensuel pour pouvoir continuer de bénéficier des mises à jour.

A quoi sert Photoshop ?

 

Ce logiciel est conçu pour retoucher des photographies, faire des photomontages extrêmement élaborés, créer l’interface graphique de son site web, dessiner… Bref, avec lui, il n’y a aucune limite (à part sa propre créativité).

 

Celui-ci est fourni avec Camera Raw, un logiciel de dématriçage qui, comme son nom l’indique, permet de traiter les photos au format Raw.

A quoi sert Camera Raw ?

 

Si l’on prend des photos au format Raw avec un appareil photo numérique, ce n’est pas Photoshop Elements qui va s’ouvrir lorsque l’on va allez cliquer sur le fichier, mais Camera Raw.

Celui-ci agit comme un plug-in qui permettra de faire les corrections de base sur votre photo. Il suffit ensuite de cliquer sur « Ouvrir une image » pour laisser travailler PS ou PSE.

Lightroom :

 

Créé en 2007, ce logiciel n’est plus seulement destiné aux professionnels de la photographie et aux amateurs avertis mais aussi aux passionnés de photographie.

 

A quoi sert-il?

 

Ce logiciel a une fonction complètement différente des deux logiciels présentés ci-dessus. Il a en effet été conçu pour gérer le processus de production photographique. Ici, il n’est donc pas question de créer des photomontages et autres compositions mais de permettre aux photographes de :

 

- importer, classer, trier, annoter ses photographies (un peu comme dans une bibliothèque) ;

- embellir ses photos par la correction, entre autre, de l’exposition, des couleurs ou le passage en noir et blanc ;

- dérawtiser ses photos et les exporter au format de son choix (tiff, jpeg, png…) ;

-   créer des diaporamas voir même des vidéos Time Lapse ;

-  géolocaliser ses images ;

-  préparer des planches pour l’impression des photos ;

-  créer des livres photos ;

- créer des pages html pour publier ses images sur le web.

 

Différences essentielles avec Photoshop :

 

L’environnement de travail est complètement différent. Lightroom n’est pas conçu pour traiter les photos les unes après les autres. Il n’y a donc pas ici de gestion des calques, de sélections ou d’outils de retouches poussés. Son interface ressemble plus à une table lumineuse sur laquelle on visualise l’ensemble de ses photos qui sont classées par thèmes, par collections. Les modifications peuvent donc être généralisées à tout un ensemble de photos.

 

Les modifications apportées aux images ne sont pas enregistrées dans la photo elle-même mais dans un petit fichier joint, ce qui permet de revenir à l’état initial de la photo et de tester plusieurs variantes de retouches ou de filtres.

 

Quelques exemples :

 

Voici quelques exemples de photographies prises avec un appareil Canon, avant et après retouche à l’aide des logiciels. L’essentiel du travail exercé sur ces clichés est simple et consiste en quelques modifications rapides mais qui permettent de donner plus de « matière » à la photo, de souligner les détails, de supprimer  le superflu et donc de mettre le sujet en valeur.

Pour commencer on peut tout d’abord utiliser l’outil de correction de l’objectif qui permet de  régler les déformation éventuelles lors de la  prise de vue. Ce réglage s’effectue instantanément après avoir entré les références de l’appareil photo et de l’objectif.

Ensuite un travail est effectué sur la photo proprement dite :

 -recadrage afin d’éliminer toute les zones inutiles, ce qui permet de recentrer l’œil sur le sujet principal,

- redressage de la photo afin d’avoir une ligne d’horizon….horizontale !

-Puis vient l’équilibrage de la balance des blancs et des couleurs,

 -le réglage de la luminosité, des tons clairs et foncés, le tout permettant de s’approcher le plus possible de la lumière naturelle et de corriger les anomalies provenant de l’éclairage intérieur (thungstène,fluorescente, néon…) ou d’un éclairage extérieur manquant de luminosité, trop sombre ou au contraire favorisant la surexposition par exemple.

On peut également jouer sur les contrastes, les teintes, obtenir plus de netteté mais aussi corriger les défauts apparaissant sur l’image (taches sur l’objectif, ombres…) ou que l’on veut gommer pour plus d’esthétisme (prise électrique, passant disgracieux ou non attendu, panneaux de signalisation…).

Bref les possibilités sont sans fin. Quelques exemples ci-dessous permettent de mesurer les changements obtenus :

 

Compo 1 : ici la photographie a été recadrée afin d’éliminer les zones vides, inutiles. Un fond noir uniforme a été appliqué au pinceau sur le fond afin de faire disparaitre toutes traces inesthétiques du drapé et mettre en avant la composition.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue musée : le travail exercé ici a eu pour but de lui donner plus de matière, mettre en valeur les nuages du ciel et accentuer les contrastes afin de détachés les divers éléments les uns des autres et d’en avoir une meilleure visibilité.

Alignement amphore : ici c’est l’ambiance général de la photo qui a été modifiée pour un résultat plus proche de la lumière naturelle qui au départ était masquée par un mélange d’éclairages mis en place dans le musée (tungstène, néon…). Un léger recadrage a permis de ne garder que l’essentiel et un gommage de quelques éléments inesthétiques (traces noires sur le sol, spot lumineux, prises électriques…) perturbant l’architecture, la scénographie et la lecture des pièces présentées ont été réalisés.

 Ces trois exemples donnent une petite idée de l’effet produit par quelques simples réglages et modifications, permettant de redynamiser la photo.

Mais attention toutefois, il ne faut pas oublier que le rendu final est aussi affaire de subjectivité, qu’il y a autant de possibilités offertes pour l’amélioration d’une photo qu’il y a de personnes qui travailleront dessus.

SACCHETTI Romain                                                                                                              CLEMENSON Myriam

Directeur : Franck Perrin - Administration : Maud Roy - Site réalisé par Alain Gazet